Empreinte carbone d'une journée de ski à La Rosière

Pour lutter contre le changement climatique à l'échelle d'une entreprise, le point de départ impératif est de mesurer ses émissions de gaz à effet de serre (GES).

L'empreinte carbone d'une journée de ski

L'impact de nos pratiques et l'empreinte carbone générée par une journée de ski ont fait l'objet d'une étude dont ressort l'infographie ci-contre.

« L’étude met en évidence le poids prépondérant du mode de transport sur l’empreinte carbone des séjours en montagne (52% des émissions de GES), suivi par les aménagements des collectivités (17%) ainsi que les équipements liés au ski (16%). »

L'exploitation d'un domaine skiable représente 3% des émissions de gaz à effet de serre d'un séjour au ski, selon cette étude.

Infographie réalisée par Utopies/ADEME en prenant en compte les données de 3 destinations touristiques La Clusaz, Le Grand Bornand et Tignes pour une journée de ski. Guide sectoriel filière sport, montagne et tourisme, Février 2022.

En savoir plus

À La Rosière

Périmètre :

Pour mesurer l’empreinte carbone d’une journée de ski à La Rosière, les émissions de gaz à effet de serre sont catégorisées en 3 périmètres, qu'on appelle "scopes" :

SCOPE 1 = les émissions directes
Dans notre cas, il va s'agir du carburant des dameuses, du chauffage des locaux, etc.
SCOPE 2 = les émissions indirectes liées à l'énergie
Dans notre cas, il va s'agir de l'électricité utilisée pour faire fonctionner les remontées mécaniques ou produire la neige de culture.
SCOPE 3 = les autres émissions indirectes
Dans notre cas, il va s'agir des achats de marchandises et de services, les émissions liées aux clients comme le transport pour venir au ski, etc.

Quant à la « journée skieur (JS) », elle correspond au nombre de premiers passages de la journée des clients skieurs (ex : un client ayant un forfait 6 jours représente 6 journées skieurs).

Analyse des émissions de CO2 à La Rosière :

SCOPE 1 + SCOPE 2 : émissions directes et énergie

En prenant en compte :

Les émissions directes liées aux opérations du Domaine Skiable (SCOPE 1),
La consommation d'énergie nécessaire au fonctionnement de la station (SCOPE 2),

Chaque journée de ski à La Rosière génère en moyenne 1,7 kg de CO2 par skieur⁽¹⁾, soit l'équivalent d'environ 8 km parcourus en voiture thermique.

^{(1) Calcul effectué à partir des ressources internes au Domaine Skiable de La Rosière (ex : relevé de compteurs) suivant la méthode simplifiée fournie par Domaines Skiables de France (DSF) et couvrant l'exercice comptable du 01/10/2022 au 30 /09/2023, dans une hypothèse de 575 043 journées skieurs durant l’hiver.}

SCOPE 1 + SCOPE 2 + SCOPE 3 (HORS TRANSPORT DES SKIEURS)

En intégrant l’ensemble des émissions de GES des trois SCOPES, à l'exception du transport des skieurs jusqu’à la station, le bilan est le suivant :

Chaque journée de ski génère 4,03 kg de CO2 par skieur⁽²⁾, soit l'équivalent de 18,5 km parcourus en voiture thermique.

^{(2) Données issues de l’étude réalisée par le Cabinet DAMOE à la demande du groupe SOFIVAL et du Domaine Skiable de La Rosière (avril 2024). Calcul couvrant l'exercice comptable du 01/10/2022 au 30 /09/2023, dans une hypothèse de 575 043 journées skieurs durant l’hiver.}

SCOPE 1 + SCOPE 2 + SCOPE 3 (AVEC TRANSPORT DES SKIEURS)

Lorsqu'on prend en compte les émissions liées au transport des skieurs jusqu'à La Rosière, le bilan est plus élevé :

Chaque journée de ski génère 28,65 kg de CO2 par skieur⁽³⁾. Ce chiffre illustre l'impact majeur des déplacements sur l'empreinte carbone totale des activités de ski. Soulignant l'importance de solutions de transport plus durables pour réduire ces émissions.

^{(3) Estimation sur la provenance de la clientèle du Domaine Skiable de La Rosière réalisée à partir des résultats d’une enquête de satisfaction EFICEO (3 599 répondants). Calcul réalisé par le Cabinet DAMOE à la demande du groupe SOFIVAL et du Domaine Skiable de La Rosière (avril 2024) et couvrant l'exercice comptable du 01/10/2022 au 30 /09/2023, dans une hypothèse de 575 043 journées skieurs durant l’hiver.}

Notre initiative pour réduire ces émissions liées au transport :
Depuis l'hiver 2020-2021, Le Domaine Skiable de La Rosière encourage ses visiteurs à privilégier le train en leur offrant un avoir de 15% sur leur prochain achat de forfait(s) de ski. Cette mesure vise à réduire les émissions de GES et à promouvoir un tourisme plus durable et responsable.

Actuellement, il est impossible de calculer l’empreinte carbone globale d’une journée de ski à La Rosière, car les données nécessaires pour évaluer les émissions de GES liées à l’équipement de ski, à l’hébergement, à l'alimentation et aux infrastructures ne sont pas encore disponibles.

Ce qu’il faut retenir :

La notion de SCOPE est primordiale pour comprendre et comparer l’empreinte carbone d’une journée de ski. En effet, il est facile de sous- évaluer ses émissions de GES si tous les SCOPES ne sont pas pris en compte dans leur intégralité. Mais elle est également indispensable pour se rendre compte que, seul, le Domaine Skiable de La Rosière ne peut pas contribuer drastiquement à la réduction des émissions de GES comptabilisés ci-dessus.

En effet, au-delà des émissions directes liées à son activité, le Domaine Skiable de La Rosière doit agir sur l'ensemble de sa chaîne de valeur tant en amont qu'en aval, auprès de ses fournisseurs et de ses visiteurs.

Cela implique la mise en œuvre d'une politique d'achats et de travaux adaptée, l'implication de ses fournisseurs mais aussi et surtout - étant donné que le transport des visiteurs représente la principale source d'émissions de GES - de la décarbonation du transport de ses visiteurs.

À la lumière des données et des conclusions de ces études, le Domaine Skiable de La Rosière s’engage donc activement à la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre :